Jonath_Admin

Conférence en grande école : le poker comme outil de formation (vraiment !)

D’habitude, quand on m’invite à donner une conférence, c’est plutôt dans le monde de l’entreprise. Des publics expérimentés, plutôt managers, qui prennent régulièrement des décisions impliquant le futur de leur entreprise.  Mais cette fois, l’expérience était différente. Direction KLIMA School, une grande école tournée vers les enjeux sociaux et environnementaux. Public : des étudiants de 22, 23 ans, en plein master et en quête d’un premier emploi, souvent un peu perdus face à un monde du travail instable. Sujet ? le poker ! Oui, le poker. Ce jeu d’argent qu’on imagine réservé aux casinos ou aux soirées entre amis. Et pourtant, c’est précisément ce qui a rendu cette conférence si intéressante. Parce que derrière les cartes et les jetons, le poker est avant tout une école de la vie, du risque et de la lucidité. Pourquoi parler de poker à des étudiants ? Mon idée de départ était simple : le poker est une métaphore parfaite du monde moderne.C’est un jeu dans lequel : on doit prendre des décisions sans avoir toutes les informations, on apprend à gérer la chance, la malchance et l’injustice, qui sont malheureusement des ingrédients quotidiens de nos vies et surtout, on doit rester calme et lucide sous pression. Autrement dit, des choses qui ne s’apprennent pas forcément à l’école, mais plutôt dans la vie… Alors, oui, j’ai choisi de parler à ces étudiants d’un jeu, mais d’un jeu qui parle de la vraie vie.De la difficulté de trouver un stage ou une alternance.De l’incertitude du marché de l’emploi.Et de cette sensation d’avancer dans le brouillard — où le courage et la méthode valent plus que la certitude. Les grands thèmes abordés pendant la conférence Pendant 45 minutes, j’ai essayé de leur transmettre les outils mentaux que m’a appris le poker.Des outils simples, concrets, qu’ils peuvent utiliser dans leur parcours professionnel et personnel : 1. Prendre des décisions face à l’incertitude Au poker, comme dans la vie, on ne sait jamais tout.L’idée, c’est d’apprendre à raisonner en probabilité, à faire des choix rationnels même quand tout semble flou.Je leur ai montré comment un joueur calcule la rentabilité d’un coup (“Expected Value”), et comment ce raisonnement peut s’appliquer à un choix de carrière ou à une recherche d’emploi. 2. Comprendre la chance et la variance Grâce à quelques simulations de variance, je leur ai expliqué que la vie est chaotique à court terme… mais logique à long terme.Autrement dit, la persévérance finit toujours par payer.Cette idée les a beaucoup marqués : accepter que la malchance existe, mais qu’elle finit par s’équilibrer, est une clé de sérénité. 3. Maîtriser ses émotions (éviter le tilt) J’ai ensuite parlé du “tilt”, cet état de frustration qui fait tout perdre.Au poker, on peut ruiner des semaines d’efforts en quelques minutes de perte de contrôle.Dans la vie, c’est pareil : un rejet, un échec, une remarque… et tout déraille.J’ai expliqué comment prévenir le tilt : se fixer des limites, apprendre à doser ses efforts, et cultiver son B-Game — c’est-à-dire son niveau de performance constant, réaliste, soutenable sur le long terme. 4. Le collectif, antidote à la solitude Même si le poker semble individuel, personne ne réussit seul.Les meilleurs joueurs s’entourent, échangent, partagent leurs erreurs.J’ai rappelé que dans la vie étudiante et professionnelle, c’est pareil : le collectif rend plus fort, surtout dans les moments de doute ou d’échec. Et les retours ? Les retours ont été variés — parfois drôles, parfois touchants.Certains étudiants sont venus me dire : “Je ne pensais pas qu’on pouvait apprendre autant du poker.” D’autres m’ont posé des questions plus concrètes : combien j’avais gagné, ce que j’avais ressenti en voyageant, comment j’avais géré la peur. Et puis il y a eu ce moment un peu improbable où un étudiant m’a montré une vidéo Instagram sur la triche au poker, persuadé que tout était faux !Preuve que le poker, comme la vie, demande un peu de nuance et d’esprit critique. Le poker comme outil de formation puissant pour les étudiants Cette conférence en grande école m’a confirmé une chose : le poker est un outil de formation puissant pour les étudiants. Parce qu’il parle de ce que la vie réelle leur réserve : des moments de doute, des phases d’échec, des décisions sans garantie, et la nécessité de garder le cap malgré tout. Et si, au fond, le poker était une école complémentaire à l’école ?Une école de résilience, de patience et de discernement. 📢 Vous êtes une école ou une université ? Vous cherchez une conférence inspirante pour vos étudiants, autour des thèmes : de la prise de décision, de la résilience, du rapport à l’échec, ou de la gestion du risque ? 👉 Je propose des conférences interactives, mêlant anecdotes, visuels, vidéos et outils issus du monde du poker.Chaque intervention est adaptée à votre public (étudiants, jeunes diplômés, écoles de commerce ou d’ingénieurs). 📩 Contactez-moi pour en savoir plus ou pour recevoir un dossier de présentation. Facebook Linkedin Youtube Veuillez activer JavaScript dans votre navigateur pour remplir ce formulaire.Identité *PrénomNomE-mail *Numéro de téléphoneCommentaire ou message * Envoyer Conférence en grande école : le poker comme outil de formation (vraiment !) Benjamin Chalot aux Tritons Monaco 2024 : mon expérience de scénariste Ecriture du scénario de la victoire de Clément Richez (team ATM) aux World Series of Poker Gestion de l’inconnu en entreprise : 5 leçons d’un joueur de poker Emmanuel Macron joue-t-il au poker ? Jonathan Salamon au RMC Poker Show Load More End of Content.

Conférence en grande école : le poker comme outil de formation (vraiment !) Lire la suite »

Benjamin Chalot aux Tritons Monaco 2024 : mon expérience de scénariste

Quand je suis arrivé aux Triton Series Monaco pour écrire la vidéo de Benjamin Chalot et de la Team Aim The Millions, je savais que j’allais vivre un moment unique. Mais je n’aurais jamais imaginé que ma toute première rencontre sur place serait avec… Phil Ivey. Une entrée en matière inoubliable Phil Ivey, c’est une légende vivante du poker. Son palmarès est intouchable, mais ce qui le rend vraiment mythique, c’est son regard. Ce regard froid, intense, capable de faire trembler n’importe quel joueur à une table. Et moi ? J’ai eu droit à un eye contact de 4 à 5 secondes avec lui. Autant dire une éternité quand on connaît le personnage. Sur le moment, j’ai ressenti une petite pression. C’était un peu comme si mon cerveau me disait : “Ok, t’es vraiment au cœur de l’élite mondiale du poker maintenant.” Et en même temps, j’ai eu ce sourire intérieur, cette satisfaction de me dire que j’aurais une anecdote en or à raconter. L’ambiance des Tritons et mon travail de scénariste L’objectif de la vidéo était de capturer l’intensité du tournoi, les émotions des joueurs et l’expérience unique que représente un événement comme les Triton Series. Avec la Team Aim The Millions, l’idée était d’immerger le spectateur dans l’univers de Benjamin Chalot et de montrer les coulisses de cette épreuve ultra-compétitive. En écrivant le script, je voulais que l’on ressente cette tension, ce respect qu’inspire un tel tournoi, mais aussi l’excitation et la passion qui animent chaque joueur. Le poker, ce n’est pas que des cartes, c’est aussi une histoire de présence, de pression et de contrôle. Une collaboration enrichissante avec la Team ATM Travailler avec Benjamin Chalot et la Team Aim The Millions a été une expérience incroyable. Leur énergie, leur approche du poker et leur envie de partager leur passion avec la communauté ont rendu ce projet particulièrement stimulant. Ils apportent un regard frais et moderne sur ce jeu et le contenu qu’ils produisent en témoigne. Cette vidéo aux Triton Series Monaco n’est qu’un chapitre de leur aventure, mais elle capture parfaitement l’intensité et l’émotion d’un tournoi de haut niveau. Et moi, en tant que scénariste, je suis fier d’avoir pu contribuer à raconter cette histoire. Ah, et pour la question que vous vous posez sûrement : est-ce que j’ai gagné mon duel de regard contre Phil Ivey ? Disons que je suis reparti avec une bonne histoire à raconter, et c’est déjà une belle victoire !

Benjamin Chalot aux Tritons Monaco 2024 : mon expérience de scénariste Lire la suite »

Clement Richez ATM poker

Ecriture du scénario de la victoire de Clément Richez (team ATM) aux World Series of Poker

Créer une vidéo qui capte l’attention de centaines de milliers de spectateurs n’est jamais un pari gagné d’avance, mais c’est exactement ce que nous avons accompli avec l’écriture de cette vidéo : Une aventure née d’une collaboration fructueuse avec Aim The Million Tout commence en juillet dernier, lorsque Clément Richez, fraîchement couronné vainqueur de l’event 89 des WSOP à Las Vegas, me contacte. Ayant déjà collaboré avec Benjamin Chalot pour écrire le scénario des Tritons à Jeju, Clément connaissait mon travail et savait qu’il voulait quelque chose de différent pour sa vidéo. Il estimait que le montage initial ne capturait pas l’essence de son aventure : un Vegas difficile, où il avait d’abord beaucoup perdu, avant de triompher sur ce tournoi crucial. C’était sa “dernière chance” et il voulait que cette tension, cette résilience, transparaissent dans le récit. Raconter un voyage héroïque Mon objectif était clair : retranscrire l’aventure de Clément en suivant une structure narrative solide, celle du “voyage du héros”. Cette trame classique s’est imposée naturellement : après plus d’un mois de difficultés à Vegas, Clément a eu une conversation décisive avec son coach mental, qui a provoqué un véritable déclic en lui. Ce moment a marqué le début d’une transformation qui l’a conduit à sa victoire spectaculaire. Une structure pensée pour captiver La vidéo s’ouvre sur une introduction percutante de dix minutes, un véritable teaser émotionnel. On y voit un aperçu du climax — Clément au bord de la victoire — avant de revenir un mois en arrière, au début de sa descente aux enfers. Ce retour en arrière plonge le spectateur dans la tête de Clément, à travers des échanges filmés, notamment un appel avec son coach mental. Ensuite, place au cœur de l’histoire : un long vlog technique d’environ 30 minutes où Clément détaille son deep run. Enfin, la résolution arrive avec la victoire et toute l’émotion qui s’en dégage, offrant un payoff à la hauteur du buildup. Ce projet avait son lot de défis. Clément avait déjà un montage existant, et mon rôle s’est transformé en celui d’un script doctor. Il fallait non seulement restructurer l’histoire, mais aussi maximiser son impact émotionnel tout en respectant les contraintes initiales. 200 000 vues en un mois ! Une victoire au World Series of Poker C’est simple : le contenu est rare et précieux. Voir un joueur gagner un tournoi WSOP, avec toute l’intensité capturée en direct, est exceptionnel même sur YouTube américain. À cela s’ajoute une production de qualité, avec un excellent caméraman et monteur, et une narration travaillée pour toucher un large public. Des retours incroyables Avec près de 840 commentaires, cette vidéo a suscité des centaines de retours positifs. Beaucoup ont souligné la qualité de la réalisation et l’émotion qui s’en dégage. De mon côté, j’ai été touché par des messages de spectateurs qui ont vu mon nom au générique et se sont réjouis de me voir écrire à nouveau pour l’univers du poker. Ce projet a ouvert de nouvelles perspectives. La semaine dernière, j’étais à Monaco pour scénariser en direct les Tritons avec Benjamin Chalot, et je vais bientôt écrire le scénario de la 9e place de Malo Latinois au Main Event. D’autres projets sont déjà en route pour les prochains tournois à venir. Vous souhaitez me contacter pour organiser une conférence, une rencontre ou tout simplement me laisser un message?  Ecrivez-moi à jonathan.salamon@gmail.com ou contactez-moi sur mes différents réseaux  Facebook Linkedin Youtube All Posts article Ecriture du scénario de la victoire de Clément Richez (team ATM) aux World Series of Poker novembre 16, 2024/ Créer une vidéo qui capte l’attention de centaines de milliers de spectateurs n’est jamais un pari gagné d’avance, mais c’est… Read More Gestion de l’inconnu en entreprise : 5 leçons d’un joueur de poker octobre 15, 2024/ La gestion de l’inconnu en entreprise est un défi incontournable pour les dirigeants. Chaque décision, qu’elle soit stratégique ou opérationnelle,… Read More Emmanuel Macron joue-t-il au poker ? juin 19, 2024/ On a vu ces derniers jours beaucoup de métaphores comparant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée à un “grand coup… Read More Load More End of Content.

Ecriture du scénario de la victoire de Clément Richez (team ATM) aux World Series of Poker Lire la suite »

gestion inconnu entreprise

Gestion de l’inconnu en entreprise : 5 leçons d’un joueur de poker

La gestion de l’inconnu en entreprise est un défi incontournable pour les dirigeants. Chaque décision, qu’elle soit stratégique ou opérationnelle, comporte une part d’incertitude. La bonne nouvelle, c’est qu’il est possible de s’adapter à cet inconnu, à travers les leçons d’un jeu : le poker. Ayant été moi-même joueur de poker professionnel, et dirigeant d’une entreprise dans le marketing digital, je n’ai pu que noter les parallèles constants entre mes deux pratiques. Le poker est riche par sa nature même car il introduit dans ses règles la notion d’incertitude. Contrairement au jeu d’échecs, où toutes les informations sont visibles, le poker introduit une dimension d’inconnu : chaque joueur reçoit deux cartes cachées. C’est ce qu’on appelle un jeu à information incomplète, et cette petite subtilité change radicalement la manière de prendre des décisions et d’évaluer les risques. Comment le joueur de poker gère-t-il cet environnement incertain ? Mieux encore, comment parvient-il à lire ses adversaires, à détecter les bluffs, et à naviguer avec succès dans ce contexte de pression et d’inconnu ? Voici cinq leçons clés du poker qui peuvent transformer la gestion de l’inconnu en entreprise. 1. Accepter l’incertitude comme un point de départ Dans le poker, l’incertitude est une donnée constante. Aucun joueur ne sait quelles cartes ses adversaires détiennent ou quelles cartes seront distribuées. Cependant, les meilleurs joueurs intègrent cette incertitude dans leurs décisions. En entreprise, l’incertitude est également omniprésente. Les fluctuations du marché, les changements technologiques, et les crises imprévues font partie du quotidien. Plutôt que d’essayer d’éliminer tous les risques, les entreprises doivent accepter l’inconnu comme une composante naturelle de leur environnement. Les entreprises agiles sont celles qui adoptent une gestion proactive de l’inconnu. Elles anticipent les scénarios possibles et élaborent des stratégies pour répondre aux imprévus. Comme au poker, le succès réside dans la capacité à prendre des décisions même avec des informations incomplètes. 2. Prendre des décisions basées sur les probabilités Le poker enseigne l’importance de baser ses actions sur des probabilités plutôt que sur des certitudes absolues. Les joueurs évaluent constamment les chances de réussite ou d’échec en fonction des cartes visibles et des comportements adverses. Par exemple, un joueur sait que quand il détient un tirage couleur, il a 36% de chance de toucher sa combinaison gagnante. Que fait-il de cette information? Il l’intègre à sa prise de risque, en décidant de miser un montant mathématique cohérent par rapport à ses chances de gagner. De la même manière, la gestion des risques en entreprise repose sur l’analyse des probabilités. Que ce soit pour lancer un nouveau produit ou pour pénétrer un marché, nous ne sommes jamais sûr à 100% du succès de notre projet, et il est essentiel de prendre en compte les données disponibles tout en intégrant les variables inconnues. En analysant les chances de succès et les risques associés, une entreprise peut mieux naviguer dans les périodes d’incertitude. Cela permet d’éviter des décisions basées uniquement sur l’intuition ou l’émotion, au profit d’une évaluation rationnelle des risques et opportunités. 3. Lire les comportements et détecter les opportunités cachées Dans le poker, la capacité à lire les autres joueurs, à détecter leurs intentions, et à décoder leurs bluffs est cruciale. En observant les signaux faibles, les joueurs peuvent comprendre les motivations de leurs adversaires et ajuster leur stratégie en conséquence. En entreprise, cette compétence est tout aussi importante. Décoder les comportements des concurrents, des partenaires ou même des clients permet d’anticiper leurs actions et d’identifier des opportunités cachées. Cette capacité à interpréter les signaux, même subtils, est un atout majeur dans un environnement imprévisible. Elle permet de mieux comprendre le contexte et de s’adapter en conséquence. Dans une gestion de l’inconnu en entreprise, savoir lire entre les lignes et anticiper les actions des autres acteurs peut faire toute la différence. 4. S’adapter aux nouvelles informations en temps réel Un bon joueur de poker ne s’en tient jamais à une stratégie figée. À chaque tour, de nouvelles cartes sont révélées, et il doit ajuster son plan en conséquence. Cette flexibilité est également essentielle en entreprise. L’environnement économique est en constante évolution, et les dirigeants doivent être capables de réagir rapidement aux nouvelles informations. Les entreprises qui réussissent sont celles qui savent rester flexibles, adapter leurs stratégies et répondre aux changements. Par exemple, face à un retournement de marché ou à une crise économique, les entreprises les plus résilientes sont celles qui savent réévaluer leurs priorités et ajuster leurs actions. La gestion de l’inconnu en entreprise repose donc en grande partie sur cette capacité à s’adapter rapidement aux nouvelles données et à réagir sans délai. 5. Prendre des risques calculés pour maximiser les gains La gestion de l’inconnu ne signifie pas éviter tous les risques, bien au contraire. Un joueur de poker sait qu’il doit parfois prendre des risques calculés pour gagner. La clé du succès réside dans la capacité à évaluer le rapport risque/récompense et à agir en conséquence. En entreprise, cette même dynamique s’applique. Les dirigeants doivent savoir quand prendre des risques mesurés pour innover, conquérir de nouveaux marchés ou lancer de nouveaux produits. Il ne s’agit pas de prendre des risques inconsidérés, mais plutôt d’évaluer les avantages et les inconvénients de chaque action, de calculer les probabilités de succès, et d’avancer avec prudence. La prise de risque est souvent inévitable, mais elle doit être maîtrisée. Conclusion La gestion de l’inconnu en entreprise est un défi constant, mais en s’inspirant des stratégies des joueurs de poker, il est possible de mieux naviguer dans cet environnement. Accepter l’incertitude, prendre des décisions basées sur les probabilités, lire les comportements adverses, s’adapter rapidement aux nouvelles informations, et prendre des risques calculés sont autant de leçons que le poker peut nous enseigner. En fin de compte, l’incertitude n’est pas un obstacle, mais une opportunité de croissance pour les entreprises qui savent l’exploiter. All article Emmanuel Macron joue-t-il au poker ? article On a vu ces derniers jours beaucoup de métaphores comparant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée à un “grand coup… Read Full Story…

Gestion de l’inconnu en entreprise : 5 leçons d’un joueur de poker Lire la suite »

Emmanuel Macron joue t il au poker ?

Emmanuel Macron joue-t-il au poker ?

On a vu ces derniers jours beaucoup de métaphores comparant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée à un “grand coup de poker”, ou à un “bluff risqué” de la part d’Emmanuel Macron. Je souris toujours à la lecture de ce genre d’article. Ayant été professionnel de poker pendant quelques années avant de me lancer dans mon activité actuelle, je constate souvent que la plupart de ces articles ont été écrit par des spécialistes de la politique certes… mais ne connaissant manifestement pas grand chose au poker. Permettez-moi, en tant qu’opposé de cette définition, à savoir spécialiste du poker ne connaissant pas grand chose à la politique, de vous proposer une expérience inverse. Et si, au delà de la métaphore, nous pouvions analyser le geste du Président non pas sous le prisme de la politique, mais sous celui du poker ? En comprenant pourquoi les joueurs de poker agissent comme ils le font, peut-être cela nous offrira-t-il des perspectives intéressantes permettant de mieux comprendre les intentions du Président ? Pourquoi un joueur de poker bluffe-t-il ? Lorsqu’on parle de bluff, on pense tout de suite à mensonge, vice, attitude déraisonnable… S’il y a effectivement un risque inhérent à chaque bluff, il n’y a rien en revanche rien de plus raisonné et de pondéré qu’un (bon) joueur de poker. Sisi, je vous assure. Regardez le top 10 mondial, vous verrez qu’ils ressemblent plus à des mathématiciens de la Nasa qu’à des cowboys… Le fait est que lorsqu’un joueur décide de bluffer, qui plus est pour un montant important, il le fait pour 3 raisons principales : 1. Prendre l’initiative, et éliminer des adversaires Derrière une mise, il y a toujours une intention. -Soit, quand on a une bonne main, faire de la “value”, c’est à dire valoriser la force de sa main, et se faire payer par des mains moins bonnes que la sienne. (Exemple, j’ai les AA, et je value contre les QQ) – soit de bluffer, c’est à dire de faire croire qu’on a une bonne main, pour faire coucher des mains qui sont meilleures. (Exemple, j’ai 72 et je bluff 88) Si l’on veut vraiment analyser la dissolution de l’Assemblée sous le filtre du poker, alors il faut considérer que ce coup est un énorme bluff. En effet, recueillant actuellement 15% des intentions de votes, l’équité de Renaissance, c’est à dire sa probabilité de gagner face à l’entièreté de la classe politique, est minuscule. Et au poker, lorsqu’il a une main fragile, un joueur sait qu’il ne peut pas jouer contre toute la table. Il veut éliminer un maximum d’adversaire, d’où l’intérêt d’une grosse mise, qui va les obliger à faire des choix difficiles. Un enjeu important polarise les réactions : seuls ceux qui se sentent suffisamment aptes pour continuer vont payer. Force est de constater que c’est peu ou prou ce qui est entrain de se passer avec une partie de la classe politique : sous la pression de l’enjeu, les petits partis sortent du jeu et la droite se fracture : Les Républicains sont déjà entrain d’imploser, Reconquête! n’est pas loin du même sort. Mine de rien, en l’espace de 3 jours, Macron a déjà réussi à affaiblir considérablement deux adversaires qui réunissent près de 12% des intentions de vote actuelles… Etait-ce un coup de chance ? Difficile à dire, mais ce qui est sûr, c’est qu’une partie de ces 12% lui reviendra au moins partiellement. 2. Créer de l’imprévu et se faire confiance pour mieux s’y adapter que les autres Au poker, il n’y a rien de plus facile que de s’adapter à un joueur qui a toujours la même stratégie. Il suffit de trouver la contre-stratégie optimale, et d’attendre le bon spot pour faire un maximum de dégats. En revanche, rien n’est plus difficile que de contrer un joueur imprévisible, capable de sortir des sentiers battus, et de jouer de temps en temps un move énorme qui nous amène dans un spot que l’on avait jamais travaillé auparavant. Dans un contexte où les scores de l’extrême droite montaient depuis plusieurs années, la dynamique politique était finalement sans grande surprise pour Macron, et peut-être lui semblait-il plus risqué d’arriver aux présidentielles dans 2 ans dans une situation identique, qu’en essayant de rebattre complètement les cartes. Il se dit d’ailleurs que depuis plusieurs semaines, une cellule de l’Elysée travaillait à un scénario de dissolution de l’Assemblée post-Européennes. En proposant cette dissolution qui pris tout le monde de cours, et une date pour les législatives aussi rapprochée, Macron a probablement voulu placer ses adversaires dans un spot où ils n’auraient pas le temps de s’adapter, tout en ayant lui-même déjà préparé sa stratégie à l’avance… 3. Prendre de l’information pour réévaluer plus tard Le dernier intérêt d’un bluff, c’est qu’il peut se dérouler en plusieurs temps. Après le premier move, on a joué et on a donc tout loisir d’observer l’adversaire et d’obtenir de l’information sur ses intentions. En terme technique, on essaie à ce moment de définir les ranges adverses, c’est à dire l’éventail de ses possibilités, et on peut dès lors mieux s’y adapter… On a déjà parlé de la réaction de la droite, qui est entrain d’échouer à tirer son épingle du jeu. Celle de la gauche est aussi intéressante, car elle est entrain de parvenir à faire front commun pour présenter un parti unique le jour J, réunissant ainsi 4 petites équités en une équité massive de plus de 30%. A la table de poker de la France, la partie s’est “simplifiée” pour le Président. Il joue désormais à 3, avec l’extrême droite et la gauche. Scénario qu’il connait bien et qui ressemble à son jeu de confort, car c’est toujours dans ce genre de situation qu’il a réussi à capter les électeurs des deux bords. Quel est le prochain move? Un autre bluff? De la value cette fois-ci? Même pour un joueur de poker aguerri, il est encore trop tôt pour aller plus loin… Il reste des cartes à apparaître, qui peuvent

Emmanuel Macron joue-t-il au poker ? Lire la suite »

Jonathan Salamon RMC

Jonathan Salamon au RMC Poker Show

Interviewé sur RMC à l’occasion de la réédition de mon livre, je raconte sur RMC la génèse de mon voyage et réponds aux questions de Moundir All Posts article Gestion de l’inconnu en entreprise : 5 leçons d’un joueur de poker octobre 15, 2024/ La gestion de l’inconnu en entreprise est un défi incontournable pour les dirigeants. Chaque décision, qu’elle soit stratégique ou opérationnelle,… Read More Emmanuel Macron joue-t-il au poker ? juin 19, 2024/ On a vu ces derniers jours beaucoup de métaphores comparant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée à un “grand coup… Read More Jonathan Salamon au RMC Poker Show mars 15, 2024/ Interviewé sur RMC à l’occasion de la réédition de mon livre, je raconte sur RMC la génèse de mon voyage… Read More Load More End of Content. Vous souhaitez me contacter pour organiser une conférence, une rencontre ou tout simplement me laisser un message?  Ecrivez-moi à jonathan.salamon@gmail.com ou contactez-moi sur mes différents réseaux  Facebook Linkedin Youtube Accueil

Jonathan Salamon au RMC Poker Show Lire la suite »

Tells et attitudes non verbales au poker

Les tells, littéralement “indices” en français, désignes les attitudes non verbales et inconscientes qui dévoilent au poker quelque chose sur la manière de penser, ou l’attitude de nos adversaires. Il en existe des centaines, qui se classent dans différentes catégories. Dans cette vidéo, je vous donne un petit aperçu de ce qu’ils peuvent nous indiquer… All Posts article Emmanuel Macron joue-t-il au poker ? juin 19, 2024/ On a vu ces derniers jours beaucoup de métaphores comparant l’annonce de la dissolution de l’Assemblée à un “grand coup… Read More Vous souhaitez me contacter pour organiser une conférence, une rencontre ou tout simplement me laisser un message?  Ecrivez-moi à jonathan.salamon@gmail.com ou contactez-moi sur mes différents réseaux  Facebook Linkedin Youtube Accueil

Tells et attitudes non verbales au poker Lire la suite »

La récompense est proportionnelle au risque

Le “risk/reward”, (en français rapport “risque/récompense”) est la relation qui existe au poker entre la part de risque que nous tolérons dans notre stratégie, et le gain financier qui peut être espéré. Caricaturalement, on peut définir deux grandes philosophies de jeu au poker : – La première est une stratégie dite serrée. Elle consiste à jouer de manière très prudente, avec seulement des mains très fortes, ceci afin de se mettre au maximum dans des situations optimales où la part de chance est réduite au minimum. La conséquence de ce style, c’est qu’on limite les situations compliquées et donc on risque de faire moins d’erreurs. La contrepartie, c’est qu’étant donné la prévisibilité d’une telle stratégie et la facilité de s’y adapter, il est rare que nos adversaires eux aussi fassent de grosses erreurs contre nous, et donc perdent beaucoup d’argent. > Une stratégie serrée n’assure ni de gagner, ni de perdre, mais tout simplement de gagner ou perdre PEU. – La seconde est une stratégie dite large. Elle consiste à jouer un éventail de main extrêmement varié, faibles comme fortes. La conséquence d’un tel style de jeu est que l’on se trouve presque systématiquement dans des situations dites “marginales”, c’est à dire rares, et donc beaucoup moins faciles à maîtriser. La contrepartie, c’est qu’une telle manière de jouer amène à travailler de nombreuses aptitudes telles que l’adaptation et la créativité afin de pouvoir s’en sortir avec succès. L’autre point, c’est qu’en raison de la grande variété des situations, les adversaires s’adaptent beaucoup moins facilement à notre jeu, et sont donc susceptibles de faire de plus grosses erreurs. > Ainsi, une stratégie large elle non plus n’assure ni de gagner, ni de perdre, mais simplement de gagner ou perdre BEAUCOUP. J’ai compris sur la route que le concept de risk/reward s’applique de manière de manière presque identique à la vie. Voyagez dans les villes les plus fréquentées, là où tout le monde va, et vous serez un touriste parmi cent mille autres. Effectivement, vous serez en sécurité dans ces villes bien balisées, mais globalement, personne n’ira vous chercher, et il ne vous arrivera rien. Restez 20 ans dans le même travail, et effectivement, vous serez assurés de manger à votre faim jusqu’à votre retraite, mais il est peu probable que l’excitation que vous avez ressentis durant les premières années dure beaucoup plus longtemps. Vous allez vous faire chier. Vous n’apprendrez plus. En revanche, prenez des risques, osez sortir des sentiers battus, là où personne ne se rend, et vous verrez que votre simple présence attirera l’attention des gens, et donc des récompenses en terme de contact humain et d’opportunités. Je n’aurais jamais pu vivre cette folle aventure du World Poker Trip si je n’avais pas pris le risque un moment de lâcher une carrière et un avenir assuré dans l’architecture. Je n’aurais jamais vécu l’intensité folle de voyager à moto en Amérique si je n’avais pas décidé un jour de prendre le risque d’acheter une moto au Paraguay sans même savoir la conduire. Oui, de l’extérieur (et même de l’intérieur) j’ai pu paraitre fou, j’ai parfois même risqué ma vie, mais le risque en valait la peine : j’ai survécu, et je suis immensément plus fort aujourd’hui car j’ai pu développer des stratégies et des adaptations à ces milieux de grande adversité. Bonne journée bien risquée à vous.

La récompense est proportionnelle au risque Lire la suite »